C'EST QUOI CETTE HISTOIRE DE PEINTURE SUR LA PISTE à SHANGHAI ?

Plusieurs pilotes ont évoqué une piste peinte à Shanghai avant le Grand Prix de Chine, où le phénomène a surpris tout le monde en arrivant sur place. On a éclairci la question, et l'incidence sur le week-end pourrait être réelle.

"On dirait qu'ils ont peint, pas resurfacé". Ce commentaire signé Max Verstappen, ce jeudi dans le paddock de Shanghai, n'était pas un cas isolé. Car en effectuant leur traditionnelle reconnaissance de la piste à la veille des premiers essais du Grand Prix de Chine, pilotes et écurie ont découvert un asphalte aux différences de couleurs inattendues. Forcément, pas mal d'interrogations sont nées de cette situation, alors que la Formule 1 fait son retour sur ce tracé pour la première fois depuis cinq ans, avec en plus un format sprint qui accentue les incertitudes.

"On dirait qu'ils ont peint la piste ou quelque chose comme ça, ils ont fait quelque chose sur la surface", commente également Daniel Ricciardo. "Je ne sais pas comment la piste va changer, ni si elle restera la même ou si elle sera super glissante, mais peut-être que ça modifiera la manière dont se comportent les pneus."

Renseignements pris sur place par Motorsport.com, il ne s'agit en fait pas de peinture mais d'un traitement de la surface avec un bitume spécial, tel que cela se fait souvent en Asie ou aux États-Unis. Il est alors appliqué sous une forme liquide afin d'aider à faire le lien avec une surface déjà existante, dans le but d'éliminer la poussière, d'améliorer l'étanchéité et d'empêcher une dégradation de la piste.

À Shanghai, ce travail a été effectué l'année dernière. Les différences de couleurs observées aujourd'hui sont le résultat d'une usure progressive du traitement au fil des roulages successifs qui ont eu lieu sur le circuit. Et cette usure sera probablement accentuée tout au long du week-end avec le passage des F1, ce qui pourrait entraîner une problématique que n'avaient pas envisagée les écuries jusqu'à présent, avec des niveaux de grip différents.

"Ça semble un peu irrégulier", constate le directeur de l'écurie Haas, Ayao Komatsu. "C'est cette irrégularité qui me préoccupe le plus, entre l'entrée, le milieu et la sortie de chaque virage. Si c'est variable, ce sera difficile. Après, bien sûr, c'est un week-end sprint. On n'a qu'une heure [d'essais libres], probablement trois runs pour régler la voiture, à la fois avec et sans carburant. Ce sera un défi très difficile à relever."

Le premier virage du circuit de Shanghai.

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

Sans aller jusqu'à craindre de revivre l'épisode du Grand Prix de Turquie 2020, où le nouvel asphalte avait pris tout le monde par surprise, cette donnée nouvelle vient s'ajouter à la crainte du phénomène de graining et d'une dégradation pneumatique accentuée. Chez Ferrari, on ne verrait évidemment pas cela d'un mauvais œil, avec évidemment en tête le récent souvenir du Grand Prix d'Australie.

"Franchement, pour nous le graining dépend beaucoup du tarmac", rappelle Lire aussi :Le programme du GP de Chine F1 2024

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