GUIDE MICHELIN 2024 : 11 RESTAURANTS FRAîCHEMENT éTOILéS à MOINS DE 50 EUROS

C’est le palmarès le plus attendu de l’année dans le petit monde de la gastronomie. Lundi dernier, le millésime 2024 de la cérémonie annuelle de remise des étoiles du Guide Michelin battait son plein au Vinci-Palais des Congrès, à Tours. Un palmarès généreux qui a sacré 52 établissements d’une première étoile, contre 39 l’année dernière. Bien plus qu'une plaque murale à clouer à l’entrée de son établissement, cette distinction symbolise la reconnaissance d’années de travail acharné, d’un savoir-faire maîtrisé, et pour certains, un pas de plus vers le graal, le cercle très convoité des triplements étoilés. Une cuisine de très haut standing qui ne rime pas systématiquement avec une addition salée lorsque l’on opte pour un menu déjeuner. Enracinés aux quatre coins de la France, voici, par région, les établissements tout juste étoilés proposant des menus à moins de 50 €.

Auvergne-Rhône-Alpes

L'Auvergne-Rhône-Alpes s’érige comme le berceau d’une myriade de restaurants fraîchement étoilés. À Châtel-Guyon, dans le département du Puy-de-Dôme, L’Impulsif (qui porte bien son nom), se distingue par son décor contemporain, son atmosphère familiale et sa cuisine toujours fluctuante. Ouvert en 2019 par un couple de restaurateurs, le chef Rémi et la directrice de salle Noëlline Laroque, on y déguste des «assiettes satellites», selon les mots des inspecteurs du Guide, dans lesquelles on distingue une patte singulière, dessinant un terroir Auvergnat aux influences asiatiques. À découvrir au cours d’un menu déjeuner en quatre temps, disponible uniquement en semaine, pour 45 €.

Du côté du Puy-en-Velay, un autre couple brille d’une nouvelle étoile pour son restaurant Le Chamarlenc (2) : le chef Yoan Delorme, et la directrice de salle Cellia Baudelier. Dans le bâtiment historique qui abrite leur toute première adresse, ce jeune couple de 25 ans seulement s’est illustré auprès du Guide pour ses plats «goûteux, précis et imaginatifs», composés à partir des trésors des producteurs locaux. À déguster au déjeuner, en quatre temps, pour 35 €.

Du côté de Lyon, à L'Atelier des Augustins (3), le chef Nicolas Guilloton signe des plats «construits avec une préoccupation locavore constante et un sens des équilibres gustatifs affirmé», selon les inspecteurs du Guide. Inspiré par ses voyages au Mali où il officiait dans les cuisines de l’ambassade de Bamako, il signe une cuisine pleine de parfums à découvrir au déjeuner, au gré d’un amuse-bouche, d’une entrée, d’un plat, d’un dessert et de mignardises, pour le prix très raisonnable de 39 €.

Les Lyonnais ont une bonne étoile. Cette année, une seconde adresse de la capitale de la gastronomie propose sa cuisine fraîchement étoilée pour la modique somme de 45 €. Dans ce restaurant baptisé Burgundy by Matthieu (4), le chef Matthieu Girardon compose un menu à l’aveugle au rythme des saisons dans un décor contemporain. Dans l’assiette ? Une cuisine «décomplexée, personnelle et très aboutie techniquement», selon les inspecteurs, à découvrir en semaine, au cours d’un menu déjeuner.

(1) L'impulsif, 19 avenue Baraduc, 63140 Vhâtel-Guyon. Tél.: 04.73.86.48.89.

(2) Le Chamarlenc, 19 rue Raphaël, 43000 Le Puy-en-Velay. Tél.: 04.71.02.17.72.

(3) L'Atelier des Augustins, 17 rue Hyppolyte Flandrion, 69001 Lyon. Tél.: 04.72.00.88.01.

(4) Burgundy by Matthieu, 24 quai Saint-Antoine, 69002 Lyon. Tél.: 04.72.04.04.51.

Bretagne

Louise, c’était le prénom de l’arrière grand-mère du chef Julien Corderoch, celle qui lui a transmis le goût des fourneaux. Désormais, c’est le nom que porte son tout premier restaurant (5). Dans cet établissement de Lorient au décor contemporain, les références familiales sont partout, à l’image du menu Tadorne, le nom que portait le bateau de pêche du grand-père du chef. Dans l’assiette, son travail autour des produits de la mer et de la terre est à découvrir au gré d’un menu surprise mer/ville, disponible au déjeuner, en semaine, pour le prix imbattable de 30 €.

(5) Louise, 4 rue Léo le Bourgo, 56100 Lorient. Tél.: 02.97.84.72.12.

Centre-Val de Loire

Après avoir fait leurs armes à l’Auberge de L’île Barbe à Lyon, ou encore à l’Hostellerie du Chapeau Rouge à Dijon, le chef Kévin Gardien et la directrice de salle Stéphanie Marques reprennent les rênes de l’Auberge du 12ème siècle (6), à Saché, en 2020. Pari réussi, le couple décroche une étoile à Tours lundi dernier, dans la même ville où ils se sont rencontrés. Dans cette bâtisse à colombages envahie de liège, on déguste le meilleur du terroir ligérien : pâté en croûte aux volailles d’Ingrandes-de-Touraine, veau rôti au barbecue, mousseline de pomme de terre au beurre fumé jus gras au mélilot, ou encore, poireaux cuits au naturel, tête de veau croustillante, bulots sauce béarnaise allégée. À découvrir du mercredi au samedi, au cours d'un déjeuner, pour le prix de 38 €.

(6) Auberge du 12ème siècle, 1 rue du château, 37190 Saché. Tél.: 02.47.26.88.77.

Hauts de France

Grand vainqueur de Top Chef en 2018, Camille Delcroix décroche sa première étoile pour son restaurant sis à Saint-Omer. Baptisé Bacôve (7) en révérence aux grandes barques utilisées par les maraîchers pour transporter les légumes, le chef de 34 ans invite à goûter sa cuisine de terroir «d'une belle précision technique», souligne le Guide. À découvrir au gré d’un menu en trois séquences du nom de Baudequin, pour 48 €. Côté desserts ? Les grands classiques de nos grands-mères.

Confidence pour confidence, à l’Auberge de la Grive (8), à Trosly-Loire, les chefs Nicolas et Cécilia Gautier accueillent 12 convives seulement dans une atmosphère des plus intimistes. Installé autour d’un îlot qui invite à l’échange, le client observe le ballet des mains des cuisiniers manipulant légumes, viandes et fruits. Résultat ? Des assiettes aux «accords hors des sentiers battus», qui ont su séduire les palais des inspecteurs. Reste à savoir s’il séduira le vôtre, au cours d’un menu «migration» en trois services, disponible uniquement le midi, du mercredi au vendredi, pour le prix de 39 €.

(7) Bacôve, 8 rue Caventou, 62500 Saint-Omer. Tél.: 03.21.95.21.33.

(8) Auberge de la Grive, 5 rue du Logis, 02300 Trosly-Loire. Tél.: 07.71.61.20.02.

Île-de-France

Dur dur de dénicher des menus étoilés à moins de 50 euros à Paris. Coup de chance cette année, parmi les établissements parisiens récompensés, Hémicycle (9) propose un menu déjeuner à 49 €, servi du mardi au vendredi, hors jours fériés. L’occasion de découvrir la cuisine «personnelle et subtilement teintée de références transalpines» du couple de restaurateurs italien, le chef Flavio Lucarini et la pâtissière Aurora Storari. Une adresse née sous la houlette du resto-entrepreneur Stéphane Manigold.

(9) Hémicycle, 5 rue de Bourgogne, Paris, 75007. Tél.: 01.40.62.98.04.

Nouvelle-Aquitaine

«Au-delà des circuits courts, l’hyper-local, sans concession», peut-on lire sur le site du restaurant Cueillette (10), sis entre Lot et Corrèze. Dans ce manoir du XIXe siècle, le chef ultra-engagé Oscar Garcia cuisine les fruits et légumes de son potager, les herbes aromatiques de son jardin et bien d’autres produits nés à moins de 90 km du restaurant. Une cuisine consciente à découvrir au déjeuner, au cours d’un menu en trois temps disponible du mercredi au vendredi, pour la modique somme de 35 €.

(10) Cueillette, 3 La Raufie, Altillac, 19120 Altillac. Tél.: 05.19.90.00.19.

Occitanie

Au restaurant gastronomique L'Almandin (11), sis à Saint-Cyprien, le chef Frédéric Bacquié dessine le terroir du Roussillon avec des recettes «précises et élégantes», selon le Guide. Cuisinant au gré des arrivages, de la pêche locale et de ses inspirations personnelles, sa patte est à découvrir en semaine, au cours d’un menu déjeuner, pour le prix de 49 €.

(11) L’Almadin, boulevard de l'Almandin, 66750 Saint-Cyprien. Tél.: 04.68.21.01.02.

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