LES DOLOMITES VOUS FONT RêVER ? VOICI COMMENT LES DéCOUVRIR EN TRAIN

Situées à cheval entre le Trentin-Haut-Adige et la Vénétie, les Dolomites font rêver. Appelées « Montages Pâles » jusqu'en 1796, elles sont ensuite baptisées Dolomites en hommage à Déodat Gratet de Dolomieu, géologue français dont les travaux portèrent sur la pierre dolomie, dont le massif est riche. Son plus haut sommet, la Marmolada, culmine à 3343 mètres. Autres géants, le Plan de Corrona (2277m), les Tre Cime di Lavaredo (2999m) ou les Cinque Torri (2361m), sont des destinations prisées des skieurs en hiver, des randonneurs l'été. Entre les cimes, les lacs d'altitude reflètent les sapins. Autrefois, une ligne de train traversait entièrement le massif, de Dobbiaco à Calalzo. Hélas, démantelée en 1964, elle a été remplacée par une piste cyclable, certes splendide. Pour aborder le massif, il ne nous reste plus que deux lignes : côté Vénétie, de Feltre à Colalzo, côté Trentin-Haut-Adige, la Bolzano San Candido. Complétées par un réseau de bus et de télésièges, elles permettent de passer des vacances dans les Dolomites sans voiture, et sans renoncer pour autant ni à la nature ni aux paysages splendides.

La voie du Nord : en train sur la Bolzano-San Candido

Allemands et Italiens se mêlent dans les rues de Bolzano, capitale de la province autonome du même nom. Agréable, à l'architecture alpine et aux façades colorées en style italien, Bolzano est une bonne introduction à ce voyage. Avant de quitter la ville en train, on embarque pour un voyage vertical vers le plateau du Renon, qu'on atteint en télécabine. Là haut, une ligne de train relie sept villages plongés dans une nature verdoyante, d'où contempler les cimes des Dolomites. Pour s'approcher de ces montagnes scintillantes, on redescend à Bolzano où monter à bord du train régional pour Fortezza. En route, on s'arrête à Bressanone, belle cité sur le chemin entre l'Autriche et l'Italie. Un bus roule jusqu'à l'Abbazia di Novacela, qu'on visite pour goûter ses vins d'altitude frais et équilibrés. À Fortezza, changement de cap : le train continue vers le col de Brennero pour gagner l'Autriche, nous, on change de ligne pour parcourir la Val Pusteria, qui commence cpoté italien et se prolonge après la frontière. À Brunico, on monte à bord du téléphérique vers le Plan de Corrones, où visiter le musée de la Montagne fondé par l'alpiniste Reinhold Messner, skier ou randonner, à moins qu'on ne préfère déjeuner dans le panoramique restaurant d'altitude AlpiNN, qui sert un tiramisù mémorable. À Dobbiaco, le lac de montagne n'est pas bien loin de la gare, et un bus emporte les marcheurs vers les Tre Cime, sommet emblématique du massif. Enfin, à Versiaco, la télécabine décolle directement de la gare jusqu'au Mont Helm, à la frontière avec l'Autriche. Le train s'arrête là, mais à vélo, on peut poursuivre l'exploration de la Val Pusteria jusqu'à Lienz, une balade réalisable en journée.

La voie du Sud : de Feltre à Cortina

Certes, les Dolomites n'ont pas de frontières officielles, mais on peut tout de même dire que Feltre en est la porte d'entrée Sud. Des trains venus de Trévise, dans la plaine, circulent jusqu'à sa gare, en contrebas de l'éperon où pousse le centre-ville. Si au Nord, l'influence autrichienne est palpable, ici, c'est Venise qui a étendu sa domination, d'où les palais au style rappelant la cité lagunaire. Le train poursuit sa course entre le Piave et le flanc des montagnes du Parc National des Dolomiti Bellunesi pour arriver à Belluno, la « grande ville » du coin. Ici aussi, la Renaissance vénitienne a laissé palais et tours. Pour la visiter, on suit un parcours piéton baptisé percorso rosso ou percorso Dolomiti, qui part du centre d'information du parc des Dolomites pour explorer Piazza Mercato, passer sous la Torre Civica et rejoindre le Duomo. Les autocars de la compagnie Dolomitibus permettent de s'aventurer dans la montagne, en direction d'Agordo, village perché d'où partent des sentiers de randonnée. En train, on ira jusqu'à Calalzo, au bout de la ligne. Un bus CortinaLink, assuré par Trenitalia, permet enfin de gagner Cortina d'Ampezzo, station huppée surnommée la Reine des Dolomites. Située dans une conque entre trois sommets, la petite ville aux magasins de luxe est prisée pour la beauté de son domaine skiable, qui compte 120 km de pistes. Depuis le centre, un téléphérique grimpe au refuge Faloria. Depuis ce chalet, la vue plonge sur le massif enneigé. On y trouve des chambres, un spa et une table agréable pour déguster la gastronomie italienne montagnarde.

Bon à savoir :

Côté Nord, la région Trentin-Haut-Adige propose une carte dite MobilCard ou MuseumCard, qui ouvre les portes de 89 lieux culturels et permet de prendre les transports gratuitement. Certains hôtels vous offriront la GuestCard, version gratuite de la MobilCard, le temps de votre séjour.

Tous les billets sont à acheter sur Trenitalia ou en gare. S'agissant de trains régionaux, le tarif est fixe et le placement libre.

EN VIDÉO - SNCF : LES BILLETS DE TRAIN POUR LES VACANCES D'ÉTÉ PARTENT VITE

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